Mal géré, le stress peut affecter l’équilibre glycémique[1] et compromettre le bon contrôle du diabète[2]. Plutôt que de chercher vainement à l’éliminer, suivez nos conseils et apprenez à maîtriser votre stress pour rester zen en toute circonstance.

Le stress : des effets néfastes sur la glycémie

Une dispute avec un proche, un examen important, trop de pression au travail… les sources de stress ne manquent pas ! Et face à ces situations jugées critiques[3], l’organisme va alors s’adapter. Parmi les mécanismes mis en place, la sécrétion de diverses hormones, dont l’adrénaline (stress aigu) et le cortisol (stress chronique), qui entraînent, chez certains, une hausse de la glycémie. Chez les personnes diabétiques, en raison de l’inefficacité, de l’insuffisance ou de l’absence d’insuline, l’organisme est incapable de gérer l’afflux de sucre dans le sang, ce qui provoque une hyperglycémie.

Le stress peut également perturber le contrôle du diabète par  des comportements préjudiciables adoptés pour y faire face : certains vont avoir tendance à apaiser leur stress en grignotant davantage ; d’autres, au contraire, seront incapables d’avaler quoi que ce soit et vont sauter des repas ; d’autres encore vont se réfugier dans l’alcool ou les anxiolytiques… Autant de stratégies d’adaptation au stress susceptibles de compromettre l’équilibre glycémique.

Enfin, en cas de stress, certaines personnes diabétiques peuvent négliger leur traitement ou être moins précis dans le dosage de leurs médicaments, ce qui contribue à un mauvais contrôle de leur maladie.

Apprendre à gérer son stress

Au même titre qu’une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique, la gestion du stress doit donc faire partie des bons réflexes dans le quotidien des patients diabétiques.

Sport, méditation, peinture

Il existe autant de méthodes pour évacuer son stress que d’individus : il est donc indispensable de bien se connaître pour trouver la plus adaptée à son profil.

Verbaliser ses problèmes

En parler à un proche, à un psy ou les coucher sur le papier, cela permet d’évacuer ses émotions, de prendre du recul et, surtout, d’en prendre le contrôle[4].

Faire du sport

Cela déclenche la production d’endorphines et procure une sensation de bien-être qui diminue le stress. L’effort soutenu et la concentration que requièrent la pratique sportive permettent d’évacuer ses soucis ; les sports d’endurance, en obligeant à gérer ses efforts sur la durée et à se concentrer sur sa respiration, préparent l’organisme à mieux résister au stress. Leur pratique en plein air est particulièrement bénéfique car elle aide à s’évader et à changer d’horizon.

Les exercices mentaux

Ils (yoga, relaxation, méditation…) sont idéaux pour apprendre à se concentrer et à se recentrer sur soi-même. En aidant à faire le vide dans sa tête, ces disciplines spirituelles libèrent les tensions aussi bien psychiques que physiques, et diminuent considérablement le stress.

Les travaux manuels et les disciplines artistiques

Jardinage, bricolage, cuisine, peinture, dessin ou encore musique, c’est également une excellente façon de s’évader et d’abaisser son niveau de stress.


Adoptez les bons réflexes

Respirez profondément !

  • Sur 4 temps, inspirez lentement par le nez en laissant gonfler votre ventre, retenez votre respiration pendant 7 secondes, puis, sur 8 temps, expirez lentement par la bouche en vidant l’air de votre ventre. Recommencez 4 fois.

Évitez les grignotages !

  • À la place, buvez un verre d’eau, respirez profondément ou allez marcher 10 minutes en plein air.

[1] Dias JP, Joseph JJ, Kluwe B, et al. The longitudinal association of changes in diurnal cortisol features with fasting glucose: MESA. Psychoneuroendocrinology. Published online July 13, 2020. doi:10.1016/j.psyneuen.2020.104698

[2] Walker, R.J., Garacci, E., Campbell, J.A. et al. The influence of daily stress on glycemic control and mortality in adults with diabetes. J Behav Med (2019). https://doi.org/10.1007/s10865-019-00109-1

[3] Richard S. Surwit, Phdmark S. Schneider, Phdmark N. Feinglos, Md. Stress and Diabetes Mellitus. Diabetes Care, Volume 15, Number 10, October 1992. https://doi.org/10.2337/diacare.15.10.1413

[4] Karen Cangialosi, MFA, MA. Healing Through the Written Word. Perm J. 2002 Summer; 6(3): 68–70. PMCID: PMC6220635 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6220635/ Consulté le 23/09/2020